Le projet

Nous sommes deux étudiantes belges ayant terminé nos études d'ingénieur agronome à l'UCL. Nous pensons que celles-ci nous ont apporté une formation certes rigoureuse et critique mais où il manque la découverte de projets novateurs et une ouverture d’esprit vers les défis sociaux et environnementaux du 21^ème siècle, auxquels nous sommes sensibilisées et pour lesquels nous avons envie de découvrir des solutions innovantes.

Afin de pallier à un manque d'ouverture - et de travail pratique - de notre cursus universitaire et surtout pour réaliser un rêve qui nous trotte dans la tête depuis quelques années, nous avons décidé de voyager à la rencontre de projets visant la durabilité des systèmes de production alimentaire. A ce sujet, retrouvez la retranscription des différentes rencontres dans la rubrique Reportages.

A vélo principalement mais aussi en stop, en bateau stop, en cargo, à cheval, en train, en bus,... nous voyageons dans un esprit low émissions, slow trajets, wow paysages et full rencontres. En gros, nous souhaitons traverser la France en stop, l'Atlantique vers le Brésil en voilier pour ensuite pédaler vers le Canada en passant par le Paraguay, l'Argentine, le Chili, le Pérou, l'Equateur, la Colombie et la côte ouest des Etats-Unis.

Pour clôturer cette page concernant notre projet, nous souhaitons vous partager un extrait du livre de Jacques Caplat concernant la responsabilité de notre génération...

" En fin de compte, peu importe si le passage par une agriculture chimique était nécessaire dans les années 1950 à 1980 ou s'il était inévitable : il en a été ainsi et nous ne réécrirons pas le passé. Les agriculteurs contemporains ne sont pas responsables des choix réalisés par leurs parents ou leurs grands-parents sous la pression des agronomes et des industries agroalimentaires ; ils en sont souvent victimes car ils ont dû s'endetter, ils doivent faire tourner un outil de production disproportionné, ils sont piégés dans des systèmes économiques qui obligent à produire toujours plus, ils doivent faire face à des troupeux toujours plus malades à cause de la course en avant de la résistance et de l'adapation des organismes pathogènes.

En revanche, ces mêmes agriculteurs sont bien responsables des choix qu'ils font (ou ne font pas) aujourd'hui. Qu'importe si la pollution de l'environnement fut ou non une étape nécessaire hier, elle est de toute façon un danger considérable de nos jours. Il n'est plus possible de fermer les yeux sur la réalité contemporaine, il est nécessaire de modifier les pratiques agricoles. L'avoir ignorée hier était admissible, la nier aujourd'hui alors que les dommages en sont connus - et qu'il existe des solutions alternatives efficaces et productives - serait criminel."

 Source : Jacques Caplat : L'agriculture biologique pour nourrir l'humanité. Domaine du Possible, Actes Sud. 477 pages. 2012.